Nôtre excellente Douairiere, mon respectable ami, espere que vous aurés reçu avec votre bonté ordinaire la petite marque d’amitié qu’elle a cru devoir vous donner, après la perte que vous aviés faite de sa premiere canne. Plaignés la de n’avoir pu vous aller voir depuis long-temps; mais vous concevés toutes les affaires tous les embarras dont elle est accablée en ce moment-ci: elle vient de partir pour Versailles d’ou elle reviendra lundi, et à son retour elle se propose bien de vous aller chercher; en attendant elle me charge de vous mander que vous lui devés une médaille pour remplacer celle qu’elle a cédée à Mr. de Vauban. Ce monument lui est trop cher pour ne pas desirer d’en avoir un en sa possession: elle vous prie encore de lui renvoyer les nouvelles Littéraires qu’elle vous a prêtées.
Recevés, mon respectable ami, l’hommage de ma profonde et tendre vénération,