Exchanges with Anne-Louise Boivin d’Hardancourt Brillon de Jouy: Six Letters circa July 27, 1778 (II)
AL: American Philosophical Society

J’ai été bien mortifié hier au soir de n’avoir pas pû me rendre chez ma chere Amie. J’avois une Visitation qui à durée jusqu’à onze heures.

Bien des Remerciements pour votre soin obligeante en me procurant ces livres. Je les retournera bientôt en bon ordre. Je suis bien obligé aussi à M. de Bospin.

C’est vrai que j’ai souvent dit que je vous aime trop, et j’ai dit la verité. Jugez vous, après une Comparaison que je va faire, qui de nous deux aime le plus. Si je demande d’un Ami, J’ai besoin de vos Chevaux pour faire une Voyage, pretez les à moi; et si il repond, je serois bien aise de vous obliger, mais je crains qu’ils seront gatées par cette Voyage et je ne peux pas me resoudre de les preter à personne;—ne dois-je pas conclurre que cet homme aime ses chevaux plus qu’il ne m’aime? Et si dans le meme Cas je voudroit volontairement hazarder mes chevaux en les pretant a lui, n’est il pas clair que je l’aime plus que je n’aime mes chevaux, et aussi plus qu’il m’aime. Vous sçavez que je suis pret a sacrifier mes beaux et grands chevaux.

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