From François Bordot (unpublished)

Respectable Sir,

Rochelle, January 5th. 1781

I had the honour, the year before last, to be recommended to your Protection by Messrs. Genet and le Baron de L’Esperance, for the title! of american Agents in this town, which I was ambitious to obtain from the Congress. You told me then, Sir, very kindly, how matters stood with regard to those Commissions in the treaty of Commerce between France and the United States, and that none could be given untill America’s pursu’d points of Independency and freedom were finally gain’d and settled; but that you wou’d, when circumstances should permit, do your utmost to procure me the Place I desir’d either at Rochelle or in some French Colony towards Newfoundland.

Give me leave, honourable Sir, to rely on this your generous promise, and to flatter myself with the hopes that my unfortunate family shall soon feel the effects of it.

May the blessing of Peace succeed to the horror of War, and your brave Countrymen’s noble Contest for Liberty be crown’d with full success, this next Campaign! These, and that your Life may be as long as happy, are the sincere and constant wishes of him who is with the greatest respect, Illustrious and worthy Sir, Your most obedient and most humble Servant,

[I.] Bordot

p.s. Notre Convoi de Cadix, si long-tems cy attendu, est enfin heureusement arrivé. Hier soir 6 Navires de ce Port ont mouillés en Rade de l’Isle-Daix, convoyés par 3 vaisseaux et quelques frégates, qui ont mis en sureté les Batimens de Nantes et de Bordeaux. Voici ce que l’on rapporte pour sûr de notre brave amiral-Patriote.

La nuit du 30 au 31 du mois dernier, notre flotte etant par 46 dégrés de latit. Nord, Longit. du Cap ortegal, une fregate anglaise passa si près de lavant du vaisseau La Grande Bretagne que celui ci, pour ne point l’aborder et ne la soupçonnant point Ennemie, amena sa mizaine; mais elle se fit bientôt reconnoitre pour telle par son Eloignement et les fuzées qu’on vit sortir de son bord. Ces signaux constitués, et bien observés jusqu’au point du Jour, firent alors appercevoir ladite frégate qui serroit le vent et un peu plus loin 20 a 30 autres voiles dont plusieurs considérables. M. Le Comte D’Estaing ordonna sur le champ au Convoi et aux Vaisseaux qui devoient l’escorter de faire route pour france. La séparation s’effectua vers les 10 heures du matin, et nos meilleurs voiliers de l’Escadre avoient déjà pris chasse sur l’ennemi; a 3 heures après midy ils n’en etoient pas à plus d’une lieuë, de sorte qu’avant la nuit suivante ils auront pû en atteindre quelques uns et engager les combats comme ils avoient ordre de le faire.

Je me hâte, Monsieur, de vous donner ces Details qui sans doute seront bientôt suivis de nouvelles encore plus interessantes sur cette rencontre; si elles nous parviennent directement ici, Je me ferai un devoir de vous en informer.

IB

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