From the Comtesse de Benyowsky (unpublished)
Baltimore Le 2 mai 1786
Monsieur,

Permettez q’une femme Malheureuse vous porte ses plaintes, de La Malheureuse Nouvelle que jai apris par Le Capitaine folger comandans Le navire Maryland ce quil a apris a L’orient, dans Le courant du mois fevrier que mon epoux est massacré avec Son equipage, par Les Natives a Madagasquare. Cependant il ne dit cela q’uapres un bruit, il na rien de certain La decu, mais je me sent que trop attaqué de cette Nouvelle que rien ne me scaurois consolé que Le Contrair; Je promis a mon epoux de ne quitter ce payi jusques a son retour; ainsy je ne peut autrement que de rester issy et d’attendre La certitude du malheure; Joint a vos autres grandes qualites Monsieur Vous possedez un coeur compattissant, d’aignez de vous interessé pour moi et de vous informer en Europe sur le Sort de mon mari, enfin que je scache a quoi me tenir. Ayez pitie Monsieur de mon malheur, et pardonnez moi La liberté de vous ecrire, mon coeur cherche a etre soulagé et je trouve de la consolation de dire mes peines a un homme tel que Vous, assistés moi avec vos sages Conseils, et aidez moi a decouvrir la certitude de la chose; L’etat ou je me trouve est Le plus cruelle q’un Etre peut sentir, de se voir perdre un mari et un frere, d’un maniere barbare; ah puis je au moins scavoir La relation de cette Cruautés, peutetre vous Monsieur en savez vous deja quelque chose (?) de plus sure fait moi l’amitie de me Le faire savoir, je vous serais obligez, ma qualité d’etrangere dans ce payi exige La certitude, qui doit diriger mon Sort, avec mes Enfans, je prend la liberté encore de vous adresser celle cy joint en vous priant de L’envoyé sur vottre envelope par Le paquetbot qui doit partir de New York le 12 du mai prochain de cette maniere je pourai recevoir bien vite des reponse en vous assurant de mon plus grande estime J’ay l’honeur d’etre Monsieur Votre tres humble et tres obeisante Servante

Comtesse benyowzky

Endorsed: Mad. Beniousky
643078 = 044-u091.html