From the Marquis de Ponçins with Benjamin Franklin’s Draft of a Reply (unpublished)
Monsieur

Lannée derniere il vous fût adressé par le chevalier De montorcier De sugny ancien capitaine au régiment de flandre, de la ville de montbrison, un projet pour lever un corps de militaires et douvriers, pour lutilité des états unis de lamerique. Ce chevalier De sugny montorcier, est mon cousin germain; son age de séxagenaire, et la goutte dont il est possedé, ont dû lui faire renoncer a cette entreprise; militaire come lui, mais baucoup plus jeune, et fortuné que lui, jofre de devenir auteur et acteur dans le même genre, et voicy ce que jay lhoneur de vous proposer pour vivifier tous les états unis, et les porter au comble de la prosperité et de la grandeur.

Pour parvenir a ce bût, vous sçaves, monsieur, qu’il ne manque a cette republique illustre des son berceau, il ne lui manque dis je que des bras, et de largent. Jofre de lui procurer lun et lautre, De Déveloper toutes les ressources de son sol; pour y parvenir je propose qu’il soit formé une compagnie dont je mofre detre le directeur, qui sous lautorité du congres, fera une description topographique daprès une carte generale de tout le continent des treise états unis, surtout des terreins incultes et non concedes; elle déterminera dapres les foullies (?), linspection des lieux, les rivieres, les debouchés, de quelle genre de production chaque canton est susceptible, de quel genre de comerce, manufacture et industrie, la contenue de chaque terrein inculte, combien il y faudrait de bras et dargent pour le mettre en valeur, cest a dire pour y fonder des habitations villages etc. etc. dapres ce dénombrement me congres établiroit les encouragemens les avantages et les recompenses qu’il conviendroit dofrir aux diferents individus, requis pour consomer cette entreprise, il statueroit sur les moyens les plus éfficaces pour attirer la population requise a cet effet, dont le principal seroit dassurer sur une base inébranlable le droit de proprieté des nouvaux colons, surtout en les mettant a labri des incursions des sauvages …sureté! liberte! et tolerance! avec ces trois choses lamerique unie parviendra a tout.

Plein de véneration pour cette vertueuse republique, qui nous retourne le premier age du monde, je peux lui ofrir, ma plume come home de lettre, mon épée comme militaire, surtout mes outils et la science et pratique de toute lagriculture; je lay professé et pratiqué pendant vingt ans au point d’etre un des plus grands opérateurs de ce genre, qu’il y ait eu depuis le comencement du monde; come vous verres par mon ouvrage cy joint.   dans tous les journaux du tems, et en dernier lieu dans le côde, ou dictionaire dacricult. et veterinaire par une societé dagriculteurs praticiens redigé par labé rozier, tom.11 au mot béche. Les marais, friches et déserts immenses que jay mis en valeur dans ma province, mes atéliers ont été ouverts aux bras de ma province et des voisines que jay substanté pendant dix ans, et mon principal fond a été le crédit et lindustrie. Je suis donc en état de réaliser lofre que je fais cy dessus aux états unis, en leur procurant des colonies et des gens a argent. Par moy même je pourrois prendre une portion de terrein a mettre en valeur. Sur le tout jattends lhoneur de votre reponse. Jay celui d’etre avec admiration et vénération Monsieur vôtre tres humble et tres obeissant serviteur

le marquis De ponçins
ancien officier aux gardes francoises
chevalier de st. louis
rue et hotel du cimetiere st. andré ce 12e feuvrier 1785
Endorsed: De Poncins 10 Fevr. 1785.
The Offer of le Chevr de Montorcier came too late, the Peace being made, and our Troops all disbanded. This Goodwill to our Cause and Country nevertheless merits our Thanks, as does yours Monsr. in the obliging Offer of your various Abilities. I have perus’d the Book you have been so kind as to send me, and find it full of Instruction in the most noble of all Sciences, that of Agriculture. I shall place it in the Public Library at Philadelphia, where probably it will be translated into our Language, as one of the most useful Books that have been written on the Subject. The Project you propose of surveying all the Territories of the United States, however useful it might be if executed, appears considering the vast Extent of our Country, the Jealousy of the Savage Inhabitants, and the       Expence of the Work, and the lowness of our Finances, to be at present impracticable. With great Esteem I have the honour &c.
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