From Fanny, Comtesse de Beauharnois (unpublished)
Le 20 aoust 1784

Permettéz, Monsieur, que je vous envoie ce memoire en faveur d’un infortuné digne a tous egards de votre compassion? Vous y verrés qu’une chute qu’il a faite l’hiver dernier le met hors d’etat de continuér ses travaux; votre coeur genereux et sensible qui previent les besoins des malheureux qui les devine meme me repond que celui cy vous interessera, oui Monsieur en vos vertus m’inspirent la confiance de vous le dire, si vous vouliéz avoir la bonté de joindre quelques louis a ceux qu’il a deja recus, vous prolongeriéz son existence et c’est a vous benir qu’il emploiroit le reste de sa vie. Vous seréz peut etre surpris, Monsieur, de la demande que j’ose vous faire n’ayant pas l’honneur d’etre connuë de vous, mais l’illustre Monsieur franklin precedé par la renommée a droit a ma priere puisqu’elle est un juste hommage, éh qui peut aimér plus a faire le bien que le premiér philosophe de nos jours, que le pere des infortunés et que celui sur la phisionomie respectable duquel on lit que le pauvre n’ira point chéz luy sans revenir heureux. Combien j’attache de prix a l’occasion     luy offrir les sentiments d’admiration avec lesquels j’ay l’honneur d’etre Monsieur Votre tres humble et tres obeissante servante

la ctesse de beauharnois

Notation: La Csse. de Beauharnois 20 Août 1784.
641471 = 042-u145.html