From Anne-Louise Boivin d’Hardancourt Brillon de Jouy (unpublished)

Recevés encore un souvenir de votre fille mon aimable papa, recevés le des mains de notre bon ami le veillard qu’il est heureux d’avoir pû vous conduire jusqu’au hasvre et que j’envie son sort! Oh mon digne et réspectable ami, mon coeur vosle sur vos traces, il s’élance sur le vaste élément qui vá vous éloigner de nous…depuis longtems l’idée de votre départ me chagrinoit, m’attristoit, la réalité déchire mon áme…pardon, mille fois pardon si j’augmente vos regréts, vous allés vous consoller dans les bras de votre fille, vous allés estre entourés de vos petits enfans, tout vous distraira, partout vous trouverés des femmes qui vaudront mieux que moi, mais ou trouvér un ami comme vous! Jamais jamais…mon mari mes deux filles me chargent de vous dire qu’ils vous aimeront, vous réspecteront, vous chériront toujours; pour moi mon bon papa votre amitié vos bontés pour moi me seront chéres jusqu’au tombeau, je me les rappellerai sans césse, et si nous retrouvons dans une autre vie ce que nous avons le plus chéri dans celle ci, j’irai dans les bras de mon bon papa pour ne plus le quitter jamais; receves mes voeux pour votre heureux voyage, aimés toujours celle qui vous aimera toujours de toutes les forces de son coeur pensés y quelquefois, et surtout pensés qu’elle ne céssera de songer a vous, a votre bonheur, a tout ce qui aura rapport a vous, oui mon digne ami tous les jours de ma vie vous occuperés ma pensée et mon coeur, il est et sera toujours tout a vous.

Endorsed: Madam Brillon
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