From the Marquise de Bouillé (unpublished)
Paris le 23 mars 1785 hôtel d’orleans rue st anne

Ce seroit avec plaisir, Monsieur, que je tiendrois ma promesse a Mademoiselle orrÿ, si je croÿois que ma présence puissent ajoutter a lintérets quelle doit inspirer par ces malheurs, au lieu dafoiblir son âme il semble quelle est audessus de son séxe par son courage pour les porter comme tout Kinsale (?) elle ma forcée dadmirer ces vertus, mais le regret de lui être inutille maflige; si le tems avoit effacé son nom de vottre souvenir, ces malheurs lui rendronts dans votre coeur la place quelle a eu le bonheur di occupper auttre fois, et jespere que vous lui serez utille partout ou vous aurez du pouvoir, lestime et la considération que vous vous éttes acquisse générallement, vous conserve des amis dans les lieux ou vous nettes plus et ou l’on vous desire et vous regrette, et c’est avec raison que mis orrÿ conserve un éspoir qui charme sa douloureusse position elle a une mere qui ne la vauts pas, mais elle ajoutte au mérite de sa fille, qui la respecte la soigne avec une piété fillialle, qui touche de respect tous les coeurs pour l’infortunée mis orrÿ. Par bonté Monsieur, daignez mappredre ce que vous ferez pour elle, jai craindrois de vous importuné si jallois vous voir jai lhoneur détre avec la plus hautte considération monsieur Vottre tres humble et tres obeissante servante

la marquise De bouillé

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