From Anne-Louise Boivin d’Hardancourt Brillon de Jouy
AL: American Philosophical Society
ce vendredi matin [September 3, 1779]
Mon bon papa,

J’ai appris hiér au soir que mr votre fils alloit bientost partir et qu’il étoit aide de camp de mr de la fayétte; ils sont faits l’un et l’autre pour se distinguér et il est juste que votre enfant aille déffendre la libérté que votre sagésse a procuré a l’amérique; mais je vous plains mon bon papa, il en couttera a votre áme d’estre séparé de votre aimable fils dont les soins vous sont utils, et dont l’ésprit vous amuse; si la quallité de votre fille que vous m’avés accordée avéc tant de grace peut me donnér quelques droits pour vous distraire et vous consollér; vous sçavés que mon coeur est tout a vous:/:

Si je ne partois de trés bonne heure pour allér voir ma mére, et réstér avéc elle jusqu’a mardi au soir; j’aurois été prendre le thé aujourd’hui avéc vous; j’espere que vous viendrés mércredi de bonne heure le prendre chés moi; c’est toujours un nouveau plaisir pour moi de passér quelques instants avéc vous:/:

Recevés les respécts de vos petites filles:/:

Addressed: A Monsieur / Monsieur Franklin / [In another hand:] A Passy
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