1er. air
1er. air
Le Cheval et son maitre.
Air: Il étoit une fille.
Bien Loin de Cette ville,
un Seigneur Déloyal,
Eut autrefois un Bon Cheval;
Soumis autant qu’utile,
Sur ce point Capital,
Il n’avait point D’Egal.
Au lieu de Reconnoitre
Le service constant
Qu’il en tiroit à chaque Instant;
Voilà qu’un jour, Le maitre,
Parfois un peu Brutal,
Maltraita Son Cheval.
Piqué de l’injustice
Le Cheval se cabra,
Comme, aisément, on le croira.
Un matin, il se glisse
Dans les champs; s’enleva
Laissant son maitre là.
Celui-ci plein de Rage,
Avec ses gens couroit,
Pour voire s’il le Ratraperoit:
Mais L’autre, en son Langage
Lui dit: il n’est plus tems
J’ai pris le mors aux dents.
Le Maitre, dans la Suite,
Eut Beau Le menacer;
Et puis, après, le caresser:
Pour toute Réussite,
Il n’eut qu’un Coup de pié,
Dont il fut estropié.
Cela nous aprend comme
C’est en le traittant mal
qu’on perd souvent Son Bon Cheval.
Ce trait du Gentil-homme,
qu’on a mis en françois,
Est tiré de L’anglois.
Franklin’s notation: Songs made for and sung at the Entertainment given us by M. Brillon