Tous les hommes vous doivent leur admiration sous tant de rapports, qu’il est permis à ceux qui ont eu l’honneur de cultiver votre amitié de vous remercier des choses heureuses dont ils vous doivent les premiers principes.
Le Roi m’a permis d’accepter la grace dont la Georgie m’a honoré en me faisant citoyen de cet Etat. J’ai donc l’honneur inapréciable d’être Américain. Vous, qui avez su prévoir et qui avez osé prédire, dans vos sublimes réponses au Parlement d’Angleterre, les fautes de la nation angloise et Leurs résultats; vous, qui avez fait avec nous l’alliance de la guerre de la liberté et qui ensuite avez consommé la paix qui a constate ce grand oeuvre, comment n’avez vous pas daigné m’annoncer que je deviendrois votre compatriote? J’espère aller avant deux ans vous reprocher moi même à Philadelphie de m’avoir caché ce que je suis convaincu que je vous dois.
Permettez moi d’embrasser Monsieur votre petit fils et de vous prier d’être l’organe de mon très respectueux attachement pour l’Etat qui s’est honore lui même en vous choisissant pour son Gouverneur.
J’ai l’honneur d’etre avec respect, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur