Ayant eu le Bonheur très-grand, de Vous faire mes respêts personnels pendant l’Automne de 1780.; Votre Excellence a daigné recevoir de mes mains quelques Adresses de ma raison de commerce, lequel consiste dans une bonne et ancienne fabrique de toileries, où il ne me manque pas une bonne Occasion, pour servir mes Commettans au mieux. Plusieurs Articles des dittes toileries avoient autrefois beaucoup de debauché dans votre Patrie l’Amerique Septentrionale. A présent, Monseigneur, que Vos Compatriotes vont recueillir les doux fruits de l’Independance et de la Paix par les soins gracieux et Paternels de Votre excellence, comme Legislateur et Libérateur; j’ose La suplier derechef, de me faire la grace, que de me recommander à Ceux de Vos Compatriotes qui font le Negoce des toileries. Pour ce qui regarde ma Solidité, Messrs. harman van de Poll et Co. d’Amsterdam, Monsr. Berend Roosen d’hambourg, Monsr. Jn. Dl. Lawaetz d’Altona et Mrs. Amy ? Dumont et fils de Leipzig leur pourront donner tous les eclaircissems. necessaires.
L’Ambassadeur du Roi mon Maitre aupres des Etats Généraux Monsr. de Thulemeyer a la haye, pourra marquer à Votre Excellence, qu’il y a déja longtems, que j’ai desiré avec Ardeur, d’entrer en liaison avec Vos Négocians. Et même, Monseigneur, si vous me trouvez capable et que Votre Excellence daigneroit m’honorer un jour du Consulat de Votre Nation, je m’y prêterois du meilleur gré, et je me ferois la plus grande gloire du monde, d’employer toutes mes facultés au Service de Votre Patrie. C’est avec la vénération la plus profonde et la plus veritable que celui Vous rend les plus sinceres hommages, qui a l’honneur de se souscrire, Monseigneur! de Votre Excellence le plus humble et le plus devoué serviteur