Il y a environ deux ans que je me suis donné l’honneur de vous présenter une lettre du celebre Pere Becaria de Turin, dans laquelle il vous prioit de me rendre ici quelque service. Vous eutes, Excellence, dans ce moment là la bonté de m’etre utile à l’occasion d’un petit Ouvrage de ma composition que je me suis donné l’honneur de vous envoyer intitulé Observations sur les Poetes italiens contre les remarques de M. Sherlock etc. Une longue maladie qui m’empeche de suivre, et perfectioner l’ouvrage annoncé dans le Prospectus que je me donne l’honneur de vous envoyer, me met dans la necessité de vous demander un secours.
C’est en qualité d’homme de lettres malheureux, et de membre de l’Académie de Padoue, que dernierement s’est procurée l’honneur de votre association, que sans honte j’implore les graces du philosophe bienfaisant, étant plongé dans la misere, et dans ce moment ici sans ressource, parce que malade. Le Porteur est chargé d’attendre l’honneur de votre reponse, tandis que je me donne celui d’étre avec le plus profond respect de Votre Excellence Votre tres humble et très-obeissant serviteur