From Vidal de St. Martial et al. (unpublished)
A L’O de Carcassonne, d’un lieu éclairé
ou régnent la paix, le silence et la Charité, le
24e du 4me mois de l’an 5783 de la V L et de
l’ere vulgaire le 24 Juin 1783.
A la Gloire du Grand Architecte de L’Univers La R L
Saint Jean sous le Titre distinftif des Commandeurs du Temple à
L’O de Carcassonne Au très digne très Vertueux, et très
Respectable frère Docteur Franklin, Ministre Plenipotentiaire des
Etats unis de L’Amérique auprés de la Cour de france à L’O de
Paris
A la reception de vôtre planche en datte du 1er du 3me mois la
Loge fut extraordinairement assemblée; a peine eumes nous fait
Lecture de ce que vous nous faites la faveur de nous ecrire, que
vôtre admission fut celebrée avec tous les transports de la Joye
la plus vive. Il etoit impossible de contenir nos freres. Les
applaudissements et les Vivats les plus rédoublés retentissoient
de L’orient à l’occident. Cependant voulant donner a votre
agrégation tout l’eclat dont elle est susceptible, la fete
sollemnelle en fut renvoyée a la St. Jean. Nous ne vous en donames
pas avis parceque nous respectons trop vos occupations. Ce jour
est enfin venu aprés avoir été bien desiré; vous trouverés cy
joint le detail de nos travaux mais vous ni verrés pas quoique on
aye pû dire cette Joye et ces transports dont nous etions
penétrés. En vain tenteroit-on de les peindre.
Le Comte de Caux absent n’a point eû l’honneur de vous
representer et vous l’avés fait vous meme. Un peintre excellent
Italien et Maçon a copié votre portrait d’après Veilles peintre en
mignature sur l’Email a Paris, ceux qui ont eû le bonheur de vous
voir ne peuvent se méprendre à ses traits. C’est cette image qui a
été apposée en Triomphe le Jour de votre affiliation. Une
deliberation de la Loge ordonne quelle restera perpetuelement dans
notre Temple.
Quoique eloigné de nous par ce moyen vous serés toujours present
à nos assemblées. C’est la que vous recevrés nos homages et que
vous serés témoin de ces voeux ardents que nous formons pour la
Conservation des jours d’un homme d’un Sage et d’un Savant qui n’a
pas dedaigné de sunir plus étroitement à nous. Nous avons la
faveur d’etre par les N M A N C
T C T D & T R f Vos trés
affectionnés freres