From — Dusaray(?) (unpublished)
Mont St. Vincent En Bourgogne Le 27 8bre 1778.
Monsieur,

J’ay l’honneur de m’adresser Directement à vous pour vous supplier de m’accorder votre appui et votre protection auprès du congrés, pour qu’il daigne me Procurer un Etablissement en Pinsilvanie, pour moy, ma femme, six Enfans, et six cultivateurs dont deux ont femmes et Enfans. Je Desireroit avoir un Terrein suffisant aux Environs De Philadelphie, dont la culture Put suffire à la Nourriture et Entretien de Vingt personnes.

J’Espére Monsieur que comme sujet du plus puissant monarque de l’ancien monde, et le premier que vous avez sçu donner pour alié au plus puissant Peuple du Nouveau, Le Congrés Voudra Bien à Votre recommendation, me donner des terres, où il y ait des Bois, des Prés, et de l’Eau, et en cas de Besoing, me faire des avances En Nourriture, grains, Semances, Bestiaux, et outils et culture, que je rembourcerai sur le produit des récoltes et aux charges des autres Colons et cultivateurs de Votre province.

Comme vous este Monsieur plus à porté de la famille de mon Epouse que de la mienne, et que je Ne cherche point à vous surprendre, comme l’ont fait Beaucoup de françois, mon Epouse se Nomme Guillain desmignons. Elle à l’honneur d’être parente de M. De L’averdy, ancien contrôleur général des finances sous le précédent Regne, duquel je vous prie de prendre des renseignements à ce Sujet. Quand à moy, je suis maintenant Receveur des fermes du Roy au Mont St. Vincent en Bourgogne Très connu ainsy que mon Epouse de Messieurs De Borda, Verdun, Douet, et de plusieurs autres fermiers généraux de sa Majesté, qui peuvent vous assurer que M. De l’averdy m’a fait Nommer à cette Recette pendant son Ministére, et en considération de mon mariage.

Je vous supplie donc Monsieur de me faire La grace de m’apprendre, si je doit esperer que le congrés m’accordera celle que je vous demande, et me mettre au Nombre des citoyens des Etats. Si ils etoyent encore sous la Domination angloise quelques fut les avantages que l’on Pü m’y faire, je Ny Passeroit point, mais sous le gouvernement du Congrès et son alliance avec mon Souvrain, je m’y rendray avec ma famille avec plaisir, dans la confiance que Nous serons Traités en Sujets du Roy.

C’est avec Le plus profond respect que j’ay l’honneur d’Etre Monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur

Dusaray
[or Busaray?]
Endorsed: M. Dusaray would be settled in America Mont St. Vincent 27. 8bre 1778.
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