J’ai l’honneur d’annoncer a Votre Excellence qu’ayant travaillé a la formation d’un Dictionnaire Espagnol Francois et Latin, dont j’espere reussir bientot a l’impression, il m’est venu dans l’idée, que je pourrois y joindre la langue Angloise, et faire par-lá mon ouvrage commun aux Etats-unis de l’Amerique, et a sa Patrie, pour la quelle votre Excellence n’épargne aucun moyen de lui préter toutte sorte de secours. Je crois celui-ci digne de son attention, en lui procurant un résort le plus ápropos d’avancer dans leurs intéréts, pour la connoissance des langues des Nations avec les quelles les Nouveaux Etatats [sic] doivent faire son comerce. Si Votre Excellence daigne approuver mon projet, il sera bientot exécute: et sa seule protection me faira bien-tot trouver tous les moyens d’y parvenir. Dans ce cas, Monseigneur, j’ajouttérai a l’ouvrage les rudiments de touttes les trois langues, avec toutte la precision possible. C’est en ce-là, Monseigneur, que je crois rendre avec le plus grand plaisir un moindre service et a Votre Excellence et a sa Parrie, en lui assurant, qu’en ce-là je recévrai le plus grand benefice, et qui fairoit ma fortune. J’ose même prier Votre Excellence de s’y prétér par sa simple protection, dont j’ai besoin pour l’execution.
J’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect Monseigneur de Votre Excellence le plus humble et le plus obeïssant Serviteur