On m’assure que Je pourrai encore vous dire un Mot par ce Vaisseau, et J’en profite pour vous envoyer un petit Pacquet de Zizania que M. Bartram a oublié de mettre dans les Caisses, et que J’ai oublié de joindre a ma Lettre d’hier. Je suis bien faché d’apprendre que deux des Chevreuils sont morts—et Je crains bien d’abuser de la Complaisance et des bontés de M. Le Roy, ainsi que des votres. Je desir pourtant bien les avoir. Je les ai annoncés dans le Pays et Je vais faire retablir les Pallisades de mon Parc pour les y conserver. J’approuve fort le moyen que vous proposez pour les envoyer. J’espere que notre Ami au Havre vous donnera Avis de tous les Vaisseaux qui partent de ce Port pour Philadelphie ou New-York. Je prefererai les recevoir ici, mais s’il n’y avoit pas de Vaisseaux pour ce Port, et qu’il y en eu pour N. York, il faudroit les envoyer là, et les addresser à M. Theophilact Bache, Merchant, Hanover Square, qui en aura soin, jusqu’a ce qu’il sache mes Intentions.

M. Hudon a parfaittement réussi dans le Buste du General et est parti pour s’en retourner en France par le Pacquet-bot d’Angleterre.

Envoyez moi Je vous prie par la premiere Occasion pour N. York, ou ici, les Livres suivants

Voila bien des Choses vous me direz, mais pour que cela ne vous cause pas beaucoup d’embarras, vous n’avez qu’a donner la liste a une Libraire, qui les trouvera; vous n’aurez alors qu’a le payer et me les envoyer. M. Jefferson pourra peutetre vous faciliter les moyens. Je désirerai avoir les meilleures, mais en meme tems, les plus petites Editions de ces Ouvrages, et tous reliés. Si les fonds vous manquoient vous voudrez bien presenter le Compte à M. Grand qui le payera, et me debitera de la somme.

Adieu, mon cher Ami, conservez moi votre Amitié malgré tout l’embarras que Je vous cause