Il y a bien longtemps, mon cher confrere, que je me reproche de n’avoir pas pu aller vous faire moymesme mes remerciments de la medaille que vous avez eu la bonté de m’envoyer. Vous scavez que j’ay toujours eu dans le coeur la gloire du Congres, et les succes de mon respectable confrere et amy. J’aurais desiré d’y contribuer plus essentiellement.
M. de Banne qui vous presentera ma lettre est un jeune homme plein de zele et d’intelligence qui va voyager en amerique de l’aveu du gouvernement. Il me prie de vous engager a luy donner des lettres de recommandation autant que vous le pourrez faire, je crois pouvoir vous repondre qu’il fera un usage utile et sage des moyens qu’on luy donnera de s’instruire c’est ce qui m’engage a vous le recommander. J’espere que je finiray bientost mes proces (?) et des que je seray libre, j’iray surement vous renouveller moy mesme l’attachement bien sincere et inviolable avec lequel j’ay l’honneur d’etre, mon cher et respectable confrere, votre tres humble et tres obeissant serviteur