M. Le Roy a l’honneur de souhaiter bien le bonjour a Monsieur Franklin Junior et de lui envoyer les reponses qu’il a recuës au sujet des casseroles il doit lui ajouter que le Sr. Vitel est réellement un fort honnête homme et tel que le decrit M. Lavoisier par sa lettre.

M. Le Roy espère bien que son Illustre grand Pappa est mieux aujourdhui de sa goutte.

Je n’ay, Monsieur mon cher confrere, aucunne idée arretée sur les étamages. Tout ce qui a été présenté à l’academie jusqu’à ce jour, ou au moins tout ce qui m’a passé par les mains, me paroit susceptible d’inconvénient: le meilleur étamage me paroitroit tout considéré, au moins dans l’état actuel de nos connoissances, etre l’étain pur; mais le très grand nombre des chaudronniers de Paris ne l’employent pas tel; ils le melent d’une assés grande quantité de Plomb; et des lors il est très dangereux. Il n’est donc malheureusement que trop constant que nous couvrons communement en etamant nos casserolles un poison avec un autre poison presqu’aussy dangereux. Jusqu’à ce qu’on ait des connoissances plus certaines, ce quil y a de mieux à faire, est de chercher un chaudronnier honnete homme, et de ne pas trop épargner sur le prix de l’étamage, afin qu’il puisse y employer de l’Etain fin sans y perdre.

Jai l’honneur d’Etre avec un tres sincere attachement Monsieur mon cher confrere, Votre très humble et tres obeissant serviteur,