Nous avons bien recu de Mr. hotener (?) les lettres que vous avez eu la bonte de nous acheminer par lui. Nous vous remercions infiniment. Le Dr. Bois-jenet vous aura remis un pacquet contenant nos lettres pour le pacquet de ce mois, auquel nous vous prions de donner cours, ainsi que nous le faisons pour celui ci. Pardon de tant d’importunité, mais vous avez bien voulu vous y prêter. A present que nous allons décidement partir, car nous avons une nouvelle embarquation, nous vous prions de garder chez vous toutes les lettres qui pourront vous parvenir, etant incertains de la routte que nous allons prendre, il vaut mieux qu’elles soyent en sureté chez vous, Mr, que de nous voir exposes a les perdre. Seulement nous vous demandons, en grace de nous informer au fur et mesure, par un tant de lettre au fort pitt, qu’on nous fera     , de ce qui pourra nous etre parvenu.

Nous avons apris par M. hotner que votre santé etoit restée chancelante, nous desirons bien qu’elle se retablisse et d’en apprendre la nouvelle. L’ecrivain va un peu mieux, mais il ni a qu’une autre temperature qui puisse achever sa convalaissance.

Si un ordre pour la racine en question nous parvient avant que de partir, nous tacherons de l’executter, sinon nous chargerons ici quelqu’un de nous suppleer.

Nous saluons bien sincerement M. Bache, qui a eu la bonté de nous écrire, et nous nous recommandons a lui. Sil avoit une occasion pour faire passer ici un fusil, mais non. Comme nous nous en allons, s’il vient, il viendra.

J’ai l’honneur d’etre avec respect ainsi que mon camarade Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur