Les bateaux étoient bien à 9 heures du matin à portée d’exécuter la descente dans la Baie de Saint-Ouen. Les vents étoient au N.O.; la mer étoit belle et descendoit depuis deux heures. Les chaloupes canonieres étoient mouillées à portée de tirer Sur une batterie de quatre pieces et Sur quelques petits détachemens qui Se faisoient voir; Les frégates, ne pouvant approcher de terre, étoient un peu au large, afin d’écarter quelques petits Corsaires qui cherchoient à S’emparer de nos bateaux un peu dispersés et que les Patrons n’étoient pas disposés à échouer. Cette dispersion n’a pas permis de brusquer l’attaque et a donné le tems aux ennemis de se rassembler en force, les bateaux Se font ralliés aux frégates; M le Prince de Nassau a passé à bord de la Diane et la flotille a fait route pour Saint-Malo oÿ les premiers bateaux ont mouillé hier au soir à 7 heures. La Danaé et les Cutters Sont rentrés à 9 heures. La Diane est restée au large, et a mouillé ce matin à 7 heures en dehors des rochers de saint-malo. Tel est le dénouement d’une expédition dans laquelle M le Prince de Nassau a montré beaucoup de volonté. M de Chambertsand(?) Capitaine de Vaisseau, qui commandoit les Navires de guerre, a fait ce qu’il devoit, puisqu’il a mis les bateaux à portée d’exécuter la descente.