Vous ne vous plaisés qu’à faire des heureux. Le Grand, le petit, le riche, le pauvre, tous ont part à vos bontés. Tous se ressentent de vos bienfaits que vous prodigués également aux uns et aux autres. Tout en un mot autour de vous nous retrace le temps fortuné de l’âge d’or.
L’estime et la bienfaisance que vous avés toujours temoignées pour les jeunes gens qui desirent se distinguer dans le service militaire, me font esperer que vous daignerés jetter sur moy des regards favorables et que vous ne mettrés point ce jour au nombre de ceux que vous regardès comme perdus, si vous ne les signalés par quelque bienfait. Vous voyés à vos pieds, Monsieur, un jeune homme guidé par l’amour de la Gloire qui n’attend qu’un instant favorable pour voler dans les champs de l’honneur y cueillir les lauriers de Mars. Un seul mot sorti de votre bouche peut le faire naitre, cet instant favorable. Ayant appris que c’étoit à vous qu’il falloit s’adresser pour pouvoir obtenir une commission pour l’amérique, je viens me jetter à vos pieds pour vous conjurer de m’en accorder une à l’effet de servir ou sur un vaisseau de Guerre américain ou dans les troupes de terre en telle qualité qu’il vous plaira. C’est la grace qu’attend de votre bonté celuy qui a l’honneur d’etre avec le plus profond respect et la plus parfaite considération, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur