A qui doit s’addresser, et de qui doit attendre des secours, l’ame sensible et délicatte, quand la force du bésoin la presse, quand son embarras est extrême? A la Vertu douce et bienfaisante, au coeur heureusement né, à vous même, Monsieur. Permettés moi d’après vos facultées, de me flatter du succés d’une demande dont l’effet me devient si preçieux, qu’un refus mettroit le comble à mon malheur; sans doute la cruauté de ma position présente vous touche, fixe votre attention; trouvés donc bon, qu’en qualité d’homme, je reclame ici le coeur d’un Illustre Philosophe, dont le Génie honore l’humanité, éclaire les nations. Venés à mon secours, je vous en conjure, aidés un être infortuné, dont la Naissance, les moeurs, et quelques talens méritent des egards; suivés, Monsieur, je vous supplie, votre penchant, obligés l’infortune. Après que mon besoin vous est connu, que ne dois-je pas attendre de la délicatesse de vos sentimens? Helas! Tout. Voila mon espoir, ma consolation, et la fin de mes peines; vous êtes juste, vous êtes compatissant, mes meaux vont finir, je marcherai même vers le bonheur.
Agrées, je vous supplie mes voeux sincères pour une santé aussi precieuse à l’humanité, que chere à la Gloire triomphante de la Patrie. Plein d’admiration, pénétré d’une eternelle reconnoissance, Je suis avec Respect, Monsieur, Vôtre très humble et très obeissant serviteur