Je vous remets cy avec une Lettre pour M. Holker le Fils à Philadelphie. Cette Lettre est pour le prier de m’envoyer le plutot possible, en Billets du Bureau d’Emprunt, ou autres Effets sur Paris, le montant de ma part des Profits sur diverses Pacotilles qui lui ont été addressées par M. le Ray de Chaumont et dans lesquelles j’ai eu un Interest, conjointement avec la Famille du dit M. de Chaumont.
Je vous prie, Mon cher ami, de vouloir bien veiller à ce que M. Holker me fasse promptement Reponse, et qu’il m’envoye le necessaire.
Par votre Situation, vous sçaurez quand il y aura des Navires qui doivent partir pour ce pays. Je vous prie d’en donner toujours avis à M. et Me. Bache, afin qu’ils puissent nous écrire plus souvent. Demandez leur les Gazettes qu’ils nous destinent et mettez les dabord sous Enveloppe addressées à mon Grand Papa, et puis sous une autre, addressées à Monsieur Genet, Premier Commis du Bureau des Interpretes à Versailles. Par ce Moyen nous éviterons l’Immense Port qu’ils nous ont jusqu’a present couté, quand on les a envoyées par la Poste. Tout autres Paquets qu’ils auront a nous envoyer, et qui ne seront pas trés considerables, ils pouront s’y prendre de la même façon.
Le gros Paquet que vous receverez avec la presente, à l’addresse de Monsieur Duffield contient des Graines, c’est pourquoi je vous prie de le garder dans votre Traversée dans un Endroit sec, et ou les Souris et Rats ne puissent l’atteindre.
Il n’est pas besoin d’envoyer la lettre que je vous donne pour mon Pere, si vous arrivés sans être pris. Elle pourra vous servir dans le Cas contraire, et surtout si vous êtes amené à New York. Ce que je fais des Voeux au Ciel pour qu’il ne soit pas.
Donnés moi souvent de vos Nouvelles et ne doutés jamais de la sincère Amitié que je vous ai vouée pour la Vie