un ancien militaire, qui aprés la derniere guerre est venu gouter dans sa maison les douceurs de la paix, voudroit profiter de l’avantage detre utile a votre patrie. Ce militaire, agé de 36 ans, cest moi. Persuadé que suivre mes parens, qui viennent de sembarquer, cest faire à leur exemple une chose agreable à mon prince, je m’adresse à vous pour vous demander de l’employ, et vous convaincre qun coeur mercenaire ne dirige pas ma demarche. Ce sont les sentimens d’un gentilhome français.

Voudriés vous donc bien, me dire Monsieur, si sous votre égide, je serai sur de passer en votre patrie, par quelles conditions et avec quels traitemens je pourrai executer lenvie decidée que j’ai de m’i transporter? D’aprés votre réponce plusieurs de mes parens, et amis, aussi resolus que moi, et qui connaissent l’art militaire, ne balanceront pas à me suivre.

Je vous prie de m’honnorer d’un mot de reponce, et de croire que personne, au monde n’est avec les sentimens, plus sinceres, et plus respectueux que moi, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur