La perte cruelle que nous venons d’Eprouver en la personne, de M. Macquer, mon Beau Pere; d’affliction ou nous plonge cet evénement aussi affreux que terrible me laisse a peine la force et les facultés nécéssaires pour vous l’apprendre. Les premiers jours de tristesse Ecoulés, j’aurai, Monsieur, l’honneur de vous aller voir et vous porter Les dernières intentions d’un mourant en faveur d’un de ses Alliés auquel il vouloit beaucoup de bien. C’est un Sujet a tous égards des plus méritant et qu’il esperoit pouvoir vous présenter lui même. Mais la mort injuste et barbare ayant tranché le fil de ses beaux jours, je suis responsable de ses dernières volontés. C’est un devoir sacré pour moy et que je remplirai de toutes maniéres avec un zele égal. J’ose me flatter, Monsieur, que le Souvenir d’un mortel aussi recommandable par ses vertus et ses talents que par son nom vous est et vous sera toujours trop cher pour rien refuser à sa mémoire. J’ai L’honneur d’Etre avec un respect et une considération des plus distinguées, Monsieur, Votre trés humble et trés obéissant serviteur