Me référant à celle que j’ai eu l’honneur de vous écrire le 25e du passé, celle-ci est pour prendre la liberté de faire passer par vos mains l’incluse pour le Congrès, comme j’ai fait jusqu’ici par les mains de Mr. Adams pour celles que j’ai fait passer par la France, et comme je croirois devoir continuer de faire, si je ne craignois que quelque voyage de son côté, maintenant que la grande oeuvre est accomplie, n’exposât ma Lettre a être égarée ou du moins [exposée] à des retards et détours. Voulez-vous donc, Monsieur, avoir la bonté, s’il est encore à Paris, de la lui communiquer, après quoi je voudrois qu’elle fût fermée et acheminée, soit par Mr. J. Thaxter, s’il peut encore la recevoir, ou par Mr. Barclai à l’Orient, ou par le Paquebot qui partira du Port-Louis vers la fin de ce mois, selon qu’il paroîtra le plus sûr et le plus expéditif.
J’aurois écrit à Mr. Thaxter en réponse à la Lettre amicale par laquelle il m’annonce son départ de Paris, fixé à 10 jours de la date de sa Lettre, qui est du 31e Août. Mais comme je ne reçus sa dite Lettre que mardi 9e. peu avant le départ de la poste, j’ai craint d’écrire à pure perte.
J’écris par Amsterdam à Mr. L.R.Morris Secretaire au Département des E.U. pour les affaires étrangeres, que je continuois de tirer sur V.E. les 229 L d’or qui me sont alloués provisionnellement pour ma subsistance annuelle, en attendant qu’il ait plu au Congrès de la rendre plus supportable. Je fais bien des voeux pour la continuation de votre bonne santé, et suis avec tout l’attachement respectueux qui vous est connu, De V.E. etc.