Que je ne puis différer de Vous rendre mes devoirs, et je croirois mal commencer l’année, si je ne donnois respectueusement à Votre Excellence, de nouvelles assurances de mon zèle parfait, de mon amour sincère et de mon entier dévouement et si je ne Lui demandois très humblement sa protection, dont je tacherai de me rendre digne, par l’exactitude avec laquelle jexecuterai les ordres, dont jose Vous suplier de m’honorer; s’il ne falloit que des voeux pour cela, je le disputerois à qui que ce fût, car jose Vous assurer respectueusement, qu’ils ne peuvent être remplis quelque bonheur quil vous arrive. Rien ne m’est si sensible au commencement de cette nouvelle annee que de savoir que Votre Excellence jouit d’une parfaite santé. Vous méritez trop, Monseigneur, les bénédictions du Très haut pour douter qu’il ne Vous les accorde. Les Américains Libres et Indépendans, ne sauroient faire des voeux pour Votre Excellence, que Leur intérêt n’y soit confondu, et en Lui souhaitant des longs jours, c’est demander la continuation de de Leur bonheur. Comme je suis persuadé qu’ils pensent tous comme moi, j’ose Vous assurer respectueusement, Monseigneur, que Votre parfaite prospérité fait l’objet de Leurs désirs. Pour moi je joins à Leurs voeux, celui de mériter l’honneur [de] vos bonnes Graces, que je regarde comme le comble de la fortune. Je n’oublierai rien pour engager Votre Excellence à en accorder la continuation au zèle sincère et au trés profond respect avec lesquels je suis, Monseigneur, De Votre Excellence, Le trés humble et trés obeissant serviteur,