Ce Corsaire sera estimé tout armé pour le prix qu’il peut valoir tout pret à mettre en mer.
Il sera armé un navire français qui sera destiné comme pour aller faire la traite a la Cote de Guinée.
On joindra le montant du Corsaire avec celui du Navire français.
De cette Somme totale, on propose d’en prendre la moitié et M. de Beaumarchais offre de prendre l’autre au moien de quoi il n’y aura aucun risque a courir de la part du Congrès.
Le Corsaire restera avec le même Equipage auquel on accordera les memes avantages que pour tous les batimens armés en course. Si on etait instruit des conditions que le dit équipage à avec le congrès on verrait s’ils sont analogues aux arrangemens qu’on se propose de prendre.
On est certain de faire mettre les prises en Lieu de Sureté et de les y faire vendre.
Il n’y à pas de croisiere plus certaine à pouvoir faire des prises que celles qu’on se propose de faire tenir, et pour la facilité du Capitaine on lui procurera de bons Pilotes.
Si le Corsaire etablit ses croisieres sur les côtes de france, d’Angleterre, D’Espagne ou de Portugal il n’est gueres possibles qu’ils puissent echaper aux divers vaisseaux et fregattes anglaises qui croisent dans tous ces parages.
Quand même le Corsaire ferait des prises, partie courreraient risques d’etre reprises et ceux qui pourront se rendre à bon port essuieront toutes sortes de difficultés pour la vente; ce qui narriveroit pas pour les prises qu’ils pourraient faire pendant la Croisiere qu’on voudrait lui donner.