Je suis arrivé à londres hier à minuit. Mylord fitzmaurice m’a fait repartir à 9 heures et demie pour aller coucher à Bowood et ne me laisse pas le tems d’aller embrasser monsieur Franklin et lui porter moi même le petit paquet d’estampes dont on m’a chargé pour lui. J’ai laissé le papa en bonne santé et en bonne humeur le 4 du mois. Je suis venu à calais par la picardie. J’ai eu un passage horrible mais enfin me voila en angletterre d’ou je compte repartir vers le milieu de novembre. Je ne sai si je retrouverai mr. Franklin à mon retour en ville que j’espere devoir être vers le commencement du mois prochain mais je lui serai bien obligé de me donner avis de sa marche et du tems auquel il projette de retourner en france. Mylord fitzmaurice est bien faché aussi de n’avoir pas le tems d’aller voir me. Franklin que je salue très humblement en même tems que je l’embrasse de tout mon coeur.