Daignez me permettre de porter par les félicitations respectuëuses, que je prens la liberté de dévouer à Vôtre Excellence sur le favorable succès des Ses opérations, aussi une feuille aux lauriers qui ombragent maintenant Son front de ce qu’Elle a elévé Sa patrie au nombre des Puissances Souveraines.
J’en ressens la plus vive joye en républicain né, et ne aspire rien si ardemment que d’être assez heureux, de pouvoir constater à Vôtre Excellence en effet ces mouvemens non équivoques.
Cela ne dépendroit que d’un simple fiat de Vôtre Excellence, Qui, comme le Créateur d’un nouvel Etat indépendant, est naturellement munie du plein pouvoir de constituër dans touttes les Résidences et villes de commerce des résidens et des consuls à ce qu’il Lui semblera bon.
Oserois-je donc offrir à Vôtre Excellence mes très hûmbles services à l’une ou à l’autre de ces charges et L’assûrer en même tems, qu’ayant deja exercé dans ma jeunesse la fonction de secrétaire auprès du feu Résident de la Hollande à Dansic, Monsieur Soermann; après suivi plusieurs années la Cour de Dresde, depuis vecu à Celle de Varsovie, ensuite voyagé dans les principaux pais, et étant maintenant employé ici au noble corps des Cadets de terre en qualité d’instituteur; je serois à présent à l’age de quarante ans passés, et en possedant la langue francaise, italienne, latine, allemande, polonoise et mediocrement le russe, au fait, de satisfaire à l’un ou à l’autre des susdits postes, dont il plaira à Vôtre Excellence de me revétir, soit sur les places mentionnées ou sur celles d’Hambourg et de Lubec.
En suppliant très respectueusement Vôtre Excellence, de vouloir bien m’en faire marquer Ses sentimens, et de les expédier à l’adresse de Messieurs Ahlert et Billich Négocians de cette ville; j’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect Monseigneur de Vôtre Excellence le très humble et le très obeissant Serviteur