Vous ne viendrez jamais à bout de mettre un frein à la guerre barbare que vous font des diables et non des hommes, qu’en usant de represailles; Surtout en faisant des dessentes en angleterre, en Irlande et en Ecosee, et en se conduisant comme le font les anglois en Amerique. Un Corps de six cents hommes de debarquement seroit suffisant et deux à trois bons Corsaires. Mr. Votre petit fils, et les Americains qui sont en france pourroient par ce moyen servir tres utilement leur pays, acquerir de l’honneur, et avoir du profit; je vous offre mes services pour cette operation, par ceque je la crois de la plus grande utilité. Je suis même persuadé que c’est le moyen le plus prompt de deciller les yeux au peuple anglois sur l’incroyable conduite de son gouvernement et de l’engager peutetre a lapider ceux qui ont le plus de part à une guerre qui repugne à la nature. Si notre Gouvernement se prête à nous favoriser, comme je n’en doute pas, dans cette operation je me chargerai de vous lever et former en moins d’un mois un corps de six cents hommes, tres propre à cette besogne. On donnera à ce Corps le nom des Volontaires de franklin, ou tel autre que vous jugerez à propos, et il sera formé dissipliné, habille, exercé paye &c. comme vous le desirerez. Outre la grande utilité dont ce corps vous sera icy, je ne doute pas que les contributions qu’il pourra lever sur l’ennemi, les prises qu’il sera dans le cas de faire &c. ne vous fournisssent, et bien au dela des depenses qu’on sera obligé de faire pour le mettre en état de bien servir.