Je ne sçai si vôtre excellence se rappellera, que J’ai eu l’honneur il y a environ un An, de vous remêttre une Lettre de mon Ami, M. Montaudouin de Nantes et de vous assurer plusieurs fois de mes respects. Jeûs l’honneur aussi dans le même tems doffrir a Vôtre excellence mes services dans Nôtre Port de Morlaix et de vous supplier de m’y accorder la qualité d’agent où de consul des Etats unis de l’Amerique, en Vous faisant observer que comme Jécris et parle L’anglais tres courament, ce ne pouvait être qu’un tres grand avantage, pour Les Vaisseaux Ameriquains qui Pouraient y relacher.
Vous eutes alors la bonté de me dire, que si le Congrez Prenait quelque arrangement à cet Egard, vous vous ressouviendriez de moi avec plaisir, et vous me Demandates L’adresse de ma Maison que vous avez a la suite de ma Lettre.
Permettez moi de vous renouveller ma Priere dans un Moment, où Je Pense que vous Pouvez avoir besoin d’un Agent, pour recevoir, et Equiper Les Prisonniers Ameriquains qui reviennent d’Angleterre. Je Desire de tout mon coeur meriter ce temoignage de Vôtre Estime, et de la confiance du congrez.
Je suis avec le plus profond respect De Vôtre excellence Le tres humble et tres obeissant serviteur