Mes circonstances imperieuses ne m’ont pas permis de me rendre chés le bon Peuple d’amerique comme j’en avois le dessein lorsque j’eus l’honneur de vous rendre mes devoirs à Passy en Janvier 1785; je n’en ai pas moins d’obligation à Votre Excellence pour les hautes recommandations quelle a eu la bonté de me faire passer à Londres peu après, je viens lui en temoigner ma juste reconnoissance.
De retour dans ma Patrie, j’ai été contraint de luther avec des Aristocrates puissans; mes ecrits ont fait quelque sensation dans le Public; aujourdhuy il s’en fait une collection dans laquelle entre le Memoire que je publiai en 1780. en faveur de la liberté americaine; je prend la liberté de vous en envoyer l’annonce imprimé par le canal de Mr. le Banquier Grand de Paris avec priere Monsieur et trés honnoré Patron, y en ayant 300, de vouloir bien les faire passer à vos illustres amis et relations et de les faire inserer dans vos feuilles periodiques, Journaux etc.
Daignés Monsieur et trés honnoré Patron aggréer le devoûment et le profond respect avec lesquels je suis de Votre Excellence le trés humble et trés obeissant serviteur