J’ai l’honneur de vous remercier très humblement des renseignemens que vous avez bien voulu me donner. J’en profiterai avec reconnissance, si je persevere dans le dessein de réfondre et de continuer mon Histoire des Colonies Angloises. J’en avois eu l’idée dans l’esperance que vous voudriés bien, Monsieur, me communiquer des particularités moins communes que les faits répandus dans les imprimés. Puisque je ne puis avoir ce secours, je me sens moins de penchant pour ce travail; et sans y renoncer précisément, je deviens incertain sur ce que je ferai. Vos colonies se passeront bien de ma plume. Leur gloire n’en a pas besoin. D’aillieurs, si ce que l’on m’a dit est vrai que M. L’Abbé Raynal s’occupe d’écrire l’Histoire de la révolution présente, leur renommée est en bonnes mains.
J’ai l’honneur d’être avec une profonde vénération, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur