Le Sieur de foligné deschalonge Lieutenant En pieds Des fregates du roy et officier du point D’honneur au tribunal de Messieurs Les Marechaux de françe, a L’honneur D’observer à Vôtre Excellance, que dans Le Commencement de l’année 1777. il fut chargé de prandre Le Commandement de la fregate particuliere Le Marquis de la Challotais armée en guerre, chargée de Munitions, et d’une cargaison riche etc. pour les armées des états unies de l’amerique, il aborda fort heureusement dans le port de Charlestown dans La Carolinne du Sud (Malgré la quantité de Croiseurs anglois qui lui Barroient le Chemin) où il déposa sa Cargaison en tres bon état.

Dans Le voiage de cette fregate au Continant de L’amerique Il à rendu dans touttes les Occasions des services considerables aux Americains avec Baucoup de complaisançe, de zèle et Dactivité. (Les Differantes Lettres dont il étoit porteur pour Votre Excellance et qu’il à eû l’honneur de lui remétre à son arrivée à paris en lui rendant compte de sa Mission en font foy).

Monsieur de Sartine allors Ministre de la marine, instruit par une Lettre que Votre Excellançe eut La Bonté de lui Ecrire, Des services que Le sieur de foligné avoit rendu aux americains et flatté en même temps de voir qu’il avoit rempli sa mission avec honneur et à la satisfaction de L’honorable congress, lui fit obtennir de sa Majesté Le Brevet En pieds de Lieutenant de fregatte, avec la promesse de lui faire obtennir celui de capitaine de Brullot Lieutenant de Vaisseaux, a son rétour de st. domaingue La où se ministre l’envoia dans une mission rélative aux interetz du Continant et des americains.

Pendant Le Cour de dernier Voiage il à encore trouvé plus d’une fois Les Occasions de rendre des services distingués à plusieurs Batiments americains sur les Côtes de st. domaingue etc., tel quon peut Le voir sur la Copie du tableu des Batiments qu’il à sauvé des Mains des Ennemis, et qu’il à remis à la Cour.

A son arrivée en françe, il à trouvé M. de sartine hors du Ministere! Comme se ministre avoit une bonne Connoissançe de sa Conduitte, de tous c’est services, des differantes pertes qu’il a faite dans le commencement de cette guerre et que dailleurs il le protégoit, il avoit le plus grand Espoire d’obtennir son avancement et Le Commandement d’une petitte fregatte pour croiser dans Les Mers de l’amerique! Mais aujourdhuy qu’il y à un tres grand changement dans le Ministere, il se trouve fort embarasse vis à vis de M. Le Marquis de Castries duquel il n’est pas connû, et qui dailleurs n’a Nulle Connoissance de c’est services; c’est la raison aujourdhui qui L’oblige à réclamer la protection de Vôtre Excellance, et à la prier de vouloir bien avoir la Complaisançe de lui donner une lettre par Duplicata pour M. Le Marquis de Castries, toutte conforme et pareille a celle quelle avoit eu La Bonté de lui donner pour M. De sartine.

Le Sieur de foligné sera tres réconnoissant de La peine que Votre Excellance voudra bien prendre pour Le recommender au Ministre de la Marine, et il ne cessera de chercher touttes Les Occasions de se rendre utille aux americains.