J’ai recû, Monsieur, La Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire Le 5 de ce Mois. Vous voudrez bien recevoir mes Remerciemens de votre bonne volonte pour Les E. U. Je vous observerai sur votre Projet que ce n’est point l’etat de Pennsylvanie qui dispose des Terres de cette Province. Elles appartiennent toutes en Proprieté a M. Penn qui Les vend sur le Pied de 5 Livres sterling les cents Acres. Vû La Modicité du Prix, j’imagine que vous prefereriz de les acheter, a les recevoir en Don.
D’ailleurs, Monsieur, On nauroit pas Besoin de donner gratuitement des Terres aux Etrangers pour Les encourager a s’etablir en Pennsylvanie. Un Climat sain, un Air pur, un Terrain fertile, un Gouvernement sage, de Bonnes Loix et pardessus tout la Liberté ont été des Attraits assez puissans pour y faire fleurir La Population sans autres Encouragemens. Voila, Monsieur, Les Avantages dont vous pourrez y jouir parmi un Peuple vertueux qui recoit avec Affection touts Les Etrangers et qui rendra a vos Talens la Justice qu’ils meritent. J’ai lhonneur &c