Un infortuné gentilhomme dont la patrie sera desormais celle qui voudra l’adopter suplie votre Excelence de lui donner un azile dans la republique des provinces unies de l’amerique; je serois au desespoir d’etre un menbre a charge a létat. J’ai du sang d’ans les veines, c’est tout, je l’offre jusqua la derniere goutte. Ma patrie vous est alliée, je ne fais rien contre les regles de l’honneur et de ce que je lui dois. J’abusai il ÿ a sept ans de la credulité d’une jeune personne honête, aimable, je lépousai, la religion, ma parole me dicterent cette demarche; elle ne fut pas regardée du même oeuil par ma mere et il n’est sortes de persecutions qu’elle ne m’aÿt fait souffrir depuis cette épôque. Chaque année a augmenté mes douleurs par la naissance d’un nouveau compagnon d’infortune; il m’en reste encore deux enfin ma mere est morte comme elle a vecu et n’a rien oublié pour me dépouiller de tout. Elle a reussi; j’ai cherché de l’emploi, je n’en ai point obtenu il est tres inutil d’en solliciter dans ce paÿs ici quand on se presente la Bourse vuide. J’ai servi j’ai ma demission, je parle passablement allemand, italien, et latin. Je suis d’un temperament robuste et fait a tout. J’ecrivis il ÿ a 5 ans au roi de prusse, je joins ici la copie de sa reponce et celle des certificats que je lui envoÿai, c’est tout ce que je possede. Voÿez, Monseigneur, s’il est un moÿen de me procurer une retraitte et a ma famille dans l’amerique. Ma vie, je le repete, ne sera desormais emploÿée qu’a donner des preuves de ma reconnoissance et de mon devouement pour les états unis. Je prie votre Excelence de m’honorer d’une reponce mon adresse est a assarts par nevers.
Je suis avec un tres profond respect, Monseigneur, De votre Excelence Le tres humble et tres obeissant serviteur