Ciceron, tesclan. 1 |
par D’olivet. |
Ciceron, tesclan. 1 |
par D’olivet. |
dans qu’elle pérplexité laissez-vous un Malheureux, un proscrit, un infortuné, Enfin, un homme Sans lieu et Sans appui; votre Cruel Silence, en quoi puis-je l’attribuer: je l’ignore....Cet en vain, que j’en cherche la raison....elle s’éroit bientôt trouvée Si j’eusse ecrit á un français, mais, c’est á un anglais, et le pi pour moi, á un philasophe....Mais quoi Monsieur le docteur, vous s’ériez-vous fachez, qu’un homme Soufrant et misérable eût reclamez, dans Son [iresource] votre zéle et votre humanité. La liberté, aurez-vous peut être dis, et Grande, ou, selon les préjugés réçus, j’en Conviens: Mais, ma detresse, mais mon désespoir et de se voir sans resource et sans Suport, ne la rend elle point licité....écrire á un homme, qu’on ne Connoît point, aurez-vous peut être, ajoutez, et lui ecrire, avec tant de Sécurité; au Moins, Si vous aviez dis dans votre lettre du bon, du Solide, du réfléchit, mais rien qui vail[le] au Cas, je ne fairéz, que marcher, Sur les traces de nos modernes, ce ne pas pardonnable, et pourquoi, qui trouvez-vous, de si téméraire, rien, non. Msr. le Docteur, rien d’offansant....toujours confiant pour les anglais, et Surtout pour un anglais, philosophe, ma fait franchir les bornes du réspect et celle du la timidité, elle ma fai[t] Souvent bâtir dans mon extérieur des chateaux [de] Cartes, que mon étourderie et mon imbècilité, tolèré, que le moindre souffle renversé, et dispé[rsé] çà et lá, Semblable à rousseau de généve, toujours guidé par l’amour propre et par la sotte fatuité, je Croyez trouver Comme lui, quoi que la trouvaille fut tout á fait diférente, un Milord, anglais oú un philosophe, parce que dans ce tems lá, je ne Connoisai pas encore, ses animeaux de gloire, Comme les appellent tertulien, qui M’auroit prit à Son Service, qui m’auroit aimé audélà du toute expretion, enfin [dijesse] en Moi même, un anglais, ou un philosophe, ne tu régardèrais point Comme un Servant, Mais Comme Son Semblable, Comme Son ami et il tu trétérai, non en Maitre, Mais en pare, voìlá Comme tout les Maitres devraient tretaí et régardai les Domestiques Comme l’imaginaire que je forchès en moi-même, non pour avoir d’autres qualit[es] [que] celle que j’ai naturelement, qui est d’être bon enfa[nt] et remplit du probité, non par Crainte, des peines infligées par les loix humaines, il n’y á qu’un lâche, qu’un homme indigne de vivre et d’une probité chanchelante, qui les Craignent, Mais par principes et par Systemes, voilá le frin qui me rétien trés eloignez, d’être homme des lettres, je ne Suis qu’un pèdant, un fat, qui croit tout Sçavoir. et qui ne Scait rien du rien, et pour quoi ne le Croirez-je point, lors qu’on a la pieuse bonté de me le dire veints fois le jour, et Si je l’oublies un Moment, je ne besoin, pour qu’on me le rapellet aussitôt, que de dire, que notre Siècle, et plutôt celui de l’ignorance, que celui de l’instruction, que nous n’avons que de demis Savants, qui Sont plus dangereux que les vrais; qu’ils infectes le public d’un torant des livres, plus Capables d’amuser que d’instruire, a corrompre l’innocence, a la séduire avec adresse, et de lui présenter tout les objets vicieux couvert du voile de la vertu. Mais qu’árivet-il pour l’innocent lecteur, ce que le voile de la vertu, qui ne que faiblement attaché au vice tombe de lui même, cet alors, oú le lecteur, voi la fourb[e] de son [Sage] á de Couvert, l’infortuné, Crie, pleure, se lamente, fait d’efforts pour geurir de la Maladie que l’aproche de Son Sage, dont il en est attaind, lui a donnée, tout ce que tu faira sera en vain, ta Maladie est incurable, Coeur, et on esprit, qui Sont les Deux parties du ton être, Malade et empoison[né] ne geuriront, qu’à la destruction de ta Machine.
jamais les Savants, n’ont été Si vicieux, que ceux que notre Siécle á produit; oui, [alegu] nous Comme vous faite, la Conduite, de plat[on,] de Socrate, de Saluste, et de tant d’autre, ils vous siéd bien, de le citer, vous autre que vous ne S’eriez pas même Ses ecoliers; et ayez Comme eux les qualités de l’ame, qui vous Sçauront placer au rang des Sages. ayez cette patience, cette Moderation, se mépris des richesses, Comme, Socrate, diogene le Sini[que,] et epictete, Seriez-vous bien Capable, tout philosophe que vous étes, de notre dishuitiéme Siécle, de Sacrifier votre vie, pour Sauver votre patrie, Comme léoni mouru pour Son pays. auriez-vous cette fermeté, Se courage que le Seul amour de la patrie donne, de defendre votre patrie par votre bras, Comme fit fabricius, Enfin auriez-vous Encore, la justice D’aristide, inci Ses anciens philosophes que [vous] nous Sitez Comme vicieux, ne l’étoient pas tels que vous l’étes, ils n’avoit que de defauts de foiblesse, de personnalités; je Suis homme dit terence, et je ne suis pas exem[pt] des defauts qui Sont attachez á la [nature] humaine. Mais avoit-ils l’art de Séduire la vertu, par la vertu même, Comme vous autres, étoient-ils de prévaricateurs, des fourbe, des imposteurs, de détracteurs de leur colegues philosophes; avoit-ils trouvez le Sécret, de Séduire avec Sagesse et humanité, des jeunes-filles, de tolére l’adultére, et pour en donner l’exemple, vous la Commèttéz vous même, parlait-ils de la vertu, pour sens mieux jouer, et pour en imposer, faisent ils les Excrots, se Servéz ils de leur esprit et de leur eloquence pour de [per], le tiers et le Car. je ne puis M’enpecher en voyant ses philosophes et leurs ecris de m’ecrier avec Moliere, quoi qu’ápliquez á un autre espece d’homme.
voilá je vous l’avoue, un abominable homme. Mais finisont, une Matiere que Mon ignorance ne Scaurez achevez, non faute de culteure, Mais faute d’esprit, et qu’elle n’a nul rapport á Mon juset [sujet].
nouri de mon enfance dans le fanatisme, et la piété de Ma Mere, toujours Mal entendue, Ma perdu à demi, victime des prêtres Superstisieux, la achevé.
Au sortir de cet abime, je me suis plongé dans un autre, plus bas et plus imfame que le prémier, Mais, moins éffrayant, celui que Ma [plume] répegne, [répugne,] aujourd’huit de prononcer, qui ma dégradait de l’état d’homme, pour me rendre Semblable à la brute, enfin, il faut le dire, ce la debauche, poucée, jusqu’au dernier excés dans un âge oú toute les passions Commençoit á peine a se dévélopper, fût mon prémier Choix, c’étoit en vain, que je me rappellois ce mot de S.te léon, quoi qu’á pliqué au seul chrétien, ô, homme réconnoit á dinité, dans cet etat Comme cet asséz l’ordinaire, je M’adonna á la nonchalence, [d]ont s’y avez etés du bon heure enclin. Mon pére qui est l’homme le plus dèbauché. peut être, qui soit en France, négligat totalement mon éducation, toujours peu sécouru par lui, ou point du tout, je n’eûs que Celui de ma mére, dont S’étoit l’idole, livré par lá á moi même, je ne faisés que ma volonté, mais, quelle volonté, Celle d’accumeler, vices sur vices, et defaut sur defaut. une maladie que je fis, me rétira, trés heureusement, de se Cahot d’ordeure, oú j’étois entrés: un homme trés éstimable, d’ailleur, par Son âge et par ses Connoissances litéraires, qui vennoit m’y voir, M’inspira, par quelque livres, qu’il me prètat, un emulation passionnée pour la lecture, dont j’en avois eûs jusqu’alors, un dégoût inconsévable. je M’y mi avec tant d’avidité que je dévoréz tout les livres que je pouvois avoir [illegible] alors, que poussé par un désir qui m’étoit tout a fait inconnût, je Crûs, qu’il fallet tout lire, et ne rien laisser, et choichir dans ce total les principeaux ouvrages des meilleurs auteurs. aucun genre ne m’echapa, Soit même tout les principeaux peres de l’eglise et leurs historiens, que je médité avec la plus G’rande atation non parceque, ce Sont de S.ts, je disois, car, j’étois encore fort jeune, et je Craingnés toujours rentre dans la prémiere ferveur du fanatisme, et revoir les prêtres hypocrites et faux, que Sçavoit [j’avais] Malheureusement connu, Mais, parceque Se Sont des Savant, qu’ils Sont vérsés dans l’antiquités la plus réculée. mais le tonnant [l’étonnant] pour moi étoit de voir l’indiférance, que Sçavoit [j’avais] non pas Seulement pour les romants, Mais même pour tout les ouvrages médiocres, rien ne m’éffrayez, quand il sachicéz [s’agissait] du bon, du solidé, et de réfléchi, de même que les metaphicisiens les plus asbtrais. je ne puis céler, qu’il y avoit dans ce goûd, une espéce d’amour propre et de présomption qui tennéz de ridicule, quand je me mi dans la littérature, á peine je Sçavois conter les lettres de l’alfabet. je n’avois par conséquand, fait aucun étude quelconque, et je S’érois même aujourd’huid trés enbarassé de faire une simple vérsion, non que je n’eusse l’occation d’en faire des trés bonnes, mais ce que, j’avois et j’ai encore, un dégoûd mortel, pour tout ce qui S’appellet principe.
La littérature, me pérdit endore, c’étoit et je le Suis, trés laborieux, pour une chose qui me devoit et me doit être fatalle qu’elle ne pouvoit et ne peut me procurer Mon existance; tout doit être pour l’homme une passion, Me la vertu, de que l’homme ne réflechit point et ne me point des bornes en est une, telle est la [mienne], quoi qu’elle est enrichit et Corrompu tout á la fois Mon Moral, au dépend de Mon phisique, elle ma rendu fis attrabilaire et misantrope, toujours prés Si j’en avois l’esprit, á faire une seconde Prose chagrine, Comme Celle de la Mothe levayer, pour tout attaquer Sans aucun ménagement, Surtout les imfames abûs, que les Gra[nds] Se pèrmettent, de Commettre Si impunément et si imsustement, Sans oublier non plus, Ceux, que les gens D’église Se Sont pérmis de tout tems et Se permettent encore aujourd’huid, au Surplûs, (la litterature) elle Ma rendu vertueux, et humain, Mais telle est la philosophie, que la vertu, qu’elle vous donne n’est qu’une vertu rébelle, une humanité et une bienfaisance qui n’est qu’ostantation, enfin la philosophie, ne peut faire que de sofistes, des orgueilleux, des sots, des rébelles toujours près à fomenté et à détruire tout ce qu’il y a de plus Sacré et de plus inviolable chez les hommes, la seule réponse de Diogène, á Alexandre le G’rand, et un Monument, Si jose dire de l’orgueil philosophique.
j’abuses de votre patience, Monsieur le docte, Mais pérmettez que nous révenions encore á nous, j’ai Crûs que je pouvés M’adrésser á vous, pour avoir une place de Domestique chez un anglais, Sur Cette idée, je Me Suis mi en même de vous écrire, et de vous inséré, Comme n’ayant point l’honneur de vous Connoîtres, un Sértificat et une lettre. voilá huits jour d’écoulés, et je n’ai rèçu auqu’une réponse; Cépendant toute lettre en mérite une, Mais vous Monsieur le docteur, vous avéz Crus, qu’il fallut abolier cet usage, Surtout visavis d’un homme qui ètait Sans fortune oui, Sans fortune, Mais pour l’être, il n’est pas moins homme, oui, encore une fois, en ne Consultant que l’orgueil les préjugés du nos jours, vous n’avès Suivis, que l’usage des G’rands et des riches. Mais quoi, Monsieur le docteur; faudroit-il vous Soupconné t[illegible] quoi vous, homme de lettre, vous anglais, quoi vous....
je sui avec réspect Monsieur le docteur, votre trés humble et très obeîssant Serviteur
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