From the Comtesse de Benyowsky (unpublished)
Baltimore le 8 mars
Monsieur,

Voulez vous bien me permetre de Vous faire mon compliment sur Votre heureuse arivée dans votre chere Patrie; il y a Long tems que je désirois de Vous écrire pour Vous feliciter de La Jouissance que Vous avez maintenant d’etre chéri d’un Tendre peuple Reconnaissant pour votre Service et votre travail; mais Les fiévres de Maryland m’ont rétardés ce bonheur, ainsy que mes Enfans qui ont été longtemps Malades, de sorte que j’etois bonne a rien: Cependant je comence a me porter mieux.

J’espere Monsieur vous ne trouverais pas déplacé La liberté de Vous ecrire, pour renouvelle l’ancien Conaissance, et je me flatte que Vous me ferai l’honeur de me faire scavoir L’Etat de Votre Santée: J’oserai aussi Vous demander comment Vous avez Laissé ma bonne amie Md. Le Roi à paris: elle ne sai pas que je suis ici, c’est pourquoi je vous prie Monsieur de vouloir bien inserer cette Lettre cy Jointe dans vos paquets pour paris: Vous m’obligerez Infiniment.

J’attend à chaque Moment Le retour du batiment des grandes Indes et auparavant de partir de ce payis j’espere faire un Voyage a philadelphie, ou j’aurois l’honeur de vous y voire avec baucoup de plaisire si vous voulez bien me le permettre. Mes Cheres Enfants se ressouviennent encore de Leur Oncle de passi: et elles vous rendent Leurs petits homage. J’ai eu Le malheur de perdre ma troisiéme fille qui etoit née a baltimore. En vous assurant de mon estime J’ai L’honeur d’etre avec baucoup de Consideration,Monsieur, Votre tres humble et tres obeissante servante

Comtesse benyowsky

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