Toutes les honnêtetés que j’ai reçu en Angleterre, particulierement de la Famille du Capitaine Asgill, m’engagent a solliciter pour luy votre clémence et votre justice. Je n’entre pas dans les raisons que vous pouvéz avoir de faire un exemple: la conduite hodieuse du capitaine Lippincott semble l’authoriser; mais, Monsieur, le pauvre Capitaine Asgill est il donc coupable, pour être le compatriote d’un assassin? Ses qualités lui ont attiré en Angleterre l’estime générale et le malheur qu’il éprouve aujourd’huy est de nature a intéresser toute ame sensible. Je vous supplie de m’accorder sa grace. Ce sera un moyen que vous me procurerés de m’acquitter envers nos rivaux, de toutes les honnetetés que j’ai reçû d’eux; et par conséquent un titre de plus que vous aurés à ma reconnoissance. Puisje me flatter, Monsieur, d’être accueilli Favorablement? Qu’il seroit glorieux pour moy de pouvoir me vanter d’avoir obtenû de vous, comme particulier, une grace réfusée à des Royaumes! Si j’ai eté assés heureux pour rendre quelques foibles services aux Etats unis, pendant mon sejour à Chesapeack, je vous demande cette justice, comme une proeuve de contentement.
J’ai l’honneur d’être avec le plus respectueux attachement, Monsieur, De Votre Excellence Le três humble et três obéissant serviteur