From — Vincent (unpublished)
[1784]
Monseigneur

Si les ordres que je suis obligés de suivre pour la maison De Commerce pour laquelle je voyage, me permettoient D’aler vous offrir moi meme un Remede que je possede, je le ferois avec toute Diligence. Cest un Secret Infaillible contre La Gravelle et La pierre. Ce Remede a produit les plus Grands Effets Dans plusieurs circonstences. Mr. John bondfield agent Du Congré et Negociant de cette ville, ma fait part que vous etiés malheureusement ataqué de ce mal et ma sollicité De vous offrir a vous envoyer en nature Le Remede. Je laurois certainement fais sans ca parcequon Doit toujour s’empresser D’Etre utile quand on Le peut et surtout a quelqu’un autant necessaire que vous et qui merite Lattention De tout le monde. Si vous souhaités Monseigneur, vous servir de cette Decouverte et me Donner vos ordres, je vous feray passer La Drogue Telle quelle se coëuille, qui conciste en une grene ou noiau, et en même Temps la facon de vous en servir et De Lapreter vous meme et si Le Remede vous fais tout Le Bien que j’en espere et que je souhaite Bien sincerement, vous serez Le Maitre Monseigneur De temoigner La Reconnoissence que vous jugerés convenable au prix de la chose, c’est La seule condition que je me permettray excepté que comme vous etes Des plus eclairés sur toute choses, entrautres sur la medecine, jai à vous suplier en grace, que si vous connoissé le fruid pour Le Remede que je prend La Liberté de vous offrir, De n’en Donner aucune connoissence a personne, cest sous le plus grand secret que je souhaiterois quil fut connu de vous.

Je suis avec Respect Monseigneur Votre tres humble et tres obeissant serviteur

Vincent
chez Mr. Daverdy rue des Bahutiers ou
sous le couvert De Mr. John Bondfield
641887 = 042-u563.html