Toute les Belles chose que la renomée nous aprent sans cesse de vous ma désterminé a prendre la liberté de madresser a vous Monsieur esperent que pensant aussi nôblement que vous faite vous ne refuseray de me tendre une main secourable dans la triste situation ou je me trouvent; mon epoux estoit au service de lelecteur palatin il a été forcé par une maladie qui luy dure depuis huit ans de quiter ce prince luy fait par ans 240 fl. qui est tout ce que nous posédons j’ai été obligé de vendre le peu de nippe que j’avois pour luy procurer quelque soulagements, presentement on luy ordonne les bains daix, cela ne nous est pas possible sans le s[e]cour de quelque personne comme vous Monsieur, qui êtant comme vous leste pere de votre patrie l’etes vrésenblablement des honete gens qui se trouvent dans la peine, jôse mettre mon espoir en vous d’autant plus que j’apprend que vous étes francmaçon, et que mon epoux qui l’est me dit qu’ils font serment de se secourir les un les autre, si cela est ainsi Monsieur puisje me flater que vous vouderay bien dans votre lôge fair quelque chose pour un frere de la lôge de manheim. Si vous voulé voir monsieur sa patante et ces grades qui y sont désigné il aura lhonneur de vous les envoier, Si vous me rendé le service que j’ose vous suplier de me rendre et que vous ussié quelque secour a me donner je vous priray de vouloir bien le fair remettre a Mr. Seyguet procureur general a paris pour fair remettre a mr le Baron de Randerath officier palatin a bouquenom connüe de mr le marquis de chanborant colonel de housard qui est le beau frere de mr seÿguet et qui est en garnison dans ce paÿs cy. Que ne vous deveraije pas Monsieur si vous me tiré un peu de la peine ou je suis. Je ne puis que fair des voeux pour la continuation de touts vos heureux suxets. C’est avec ces sentiments que j’ay lhonneur de me dire tres respectueusement, Monsieur, votre tres humble et tres obeisente servante