J’ay vû, Monsieur, Le Sr. Rollin qui a été très incommodé de sables et de graviers; comme il n’a point été sondé, et qu’il prétend cette opération fort dangereuse, il n’est point sur s’il avait la pierre en gros ou en détail, mais ce qu’il y a de certain, c’est qu’il est extrêmement soulagé, qu’il peut vacquer Librement a ses affaires et a son service, et que le remède qu’il a pris ne l’a incommodé d’aucune manière; il consiste dans un demi verre de jus d’oignon le matin deux heures avant de manger, et gros comme une olive de savon de naples qu’il avalait a chaque repas au moment de se mettre a table. Il m’a dit, Monsieur, que si le jus D’oignon Vous répugnait, vous pouviez Le mêler avec égale quantité de bouillon. Quant au savon, il prennait la précaution de le bien pétrir avec les mains dans plusieurs eaux, avant que d’en faire des pillulles, il prétend cette précaution nécessaire. Il m’a fort assuré que pendant tout le tems qu’il a fait usage de ce remede, sa poitrine et son estomac n’en ont pas ressenti La moindre incommodité. Si j’avois oublié quelque détail qui puisse Vous intéresser, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien me le faire dire, et D’être persuadé de tout le plaisir que j’aurai toujours a faire quelque chose qui vous soit agréable, et a vous donner des preuves de L’attachement sincère et du respect avec lequel j’ay L’honneur D’ètre, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur