From L. Martineau (unpublished)
Bordx, Le 1er mats 1783
Monsieur

J’aÿ Reçû l’honneur de La Lettre que vous avés pris La peine de mecrire Le 17 janvier dernier. Comme Je persiste Toujours dans Lidée que J’ai, de me transporter à philadelphie, pour former letablissemt. dune raffinerie a sucre, je vous priairais dans ce moment de me dire sy cette entreprize, ne serait pâs hazardee. Il ni a personne qui puisse mieux que vous, connaitre si une operation de Cette nature Est succeptible de prosperitté. Je ne connais Le pais que sur Le raport quon men a fait, et Toutes Les personnes, qui En viennent minvittent aÿ aller, mais je ne me repoze pâs Entieremt. sur leurs avis, Les votres me decideraient Tout a fait, je vous prie monsieur de me Guider dans Cette entreprize, je ne demande Rien au Congrés que la liberté de faire mon Etablissement, il suffirait quil massignat un Local propre a ce Genre de Travail, Apres votre Reponce si vous men honorés je prendrai un parti decisif sur ce que vous me dirés pour suivre mon projet ou ÿ Renoncer Entierement, car pour faire ce Commerce avec succés il faudrait avoir La permission de venir, Traiter dans nos Collonies des sucres en echange des farines, on pourrait determiner La quantité, de Lun et de lautre cest adire qu’on introduirait six mille barrils de Minot, pour Retirer mille barriques de sucre.

Voila enfin monsieur Les vûes de mon Entreprize, ce projet est Tres sumple, il ne sagit que de savoir si le Congrés aprouvera cest etablissement et si Le gouvernemt. francais permetra Lintroduction des farines, et Lexportation du sucre, veuillés me le dire. J’ai L’honneur detre avec un proffond respect Monsieur Votre Tres humble et Tres obeissant Serviteur

L Martineau

Mr. B franklin
Endorsed: Martineau 1er Mars 1782 [sic]
639265 = 039-u069.html