From — du Luc (unpublished)
st. maixent en Poitou le 8 9bre 1777.

Quoyque je n’aye pas l’honneur de vous connoitre Monsieur, d’une maniere particuliere, je prends cependent la liberté de vous ecrire et j’ause me flatter que vous ne vous en formaliserés pas. Madame la Baronne de la courchambeau desireroient que deux de ses enfans entrassent au service du congrès de l’amerique septentrionale en concequence elle veut leur faire une pension de cinq cent Livres à chacun et leur payer le trajet. Elle ma prié, Monsieur, de vous ecrire à cet egard et de vous prier de les y faire reçevoir ne fut ce qu’en qualité de volontaires. Comme cette dame est veve depuis deja bien du tems et qu’elle veut seconder les intentions de MM ses enfans, je vous prie, Monsieur, de leur facilliter le moyen de passer à Boston et de leur donner quelque Lettre pour quelqu’n du congrés et en même tems cette dame desireroit sçavoir à qui elle peut adresser une certaine somme à Boston pour servir à l’usage de MM ses fils, qui serviroit soit à faire l’acquisition de quelque employ militaire, soit en cas de maladie ou d’autre accident que la prudence ne peut prevoir. J’ay l’honneur de vous observer que ce sont deux jeunes gens très biens faits qui ont reçu une education epurée et qui ont des grands talens pour le Genie. Je vous envois, Monsieur, leur extrait baptistaire avec un certificat signé des gentils hommes du pays et si vous en exigés de Mgr le duc de La tremouille et de sa famille il sera trés aisé de vous satisfaire à cet egard.

Enfin, Monsieur, j’espere que vous ferés pour ces jeunes gens mes voisins tout ce qui dependra de vous pour correspondre à leur zelle et vous prie de me croire avec les sentiments distingués que je vous ay voué, Monsieur, vôtre trés humble et tres obeissent serviteur

Du Luc
Ecujer
J’ay promis à Madame La Baronne de la courchambeau de lui comuniquer vôtre Reponce s’il vous plait m’en faire une ainsi que de l’ordre que vous enverrés pour partir. Je desirerois que vous voulussiés vous charger de faire toucher à Boston une certaine somme en cas qu’il en fut besoin pour ces MM. Je vous la ferois toucher tout de suitte à votre hotel que je vous prie mindiquer ou toute autre personne qui vous paroitra meriter vôtre confience.
Endorsed: Du Luc 8 Oct 79 [sic]
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