From Philippe de Delleville (unpublished)
Bayeux le 5 May 1780
Monsieur,

Quand le plaisir naturellement attaché a ce que nous avons fait pour vos compatriotes, nos alliés et nos amis, n’en seroit pas la vraye récompense, la lettre obligeante dont vous m’avez honnoré formeroit [à] elle seule l’acte de la plus flatteuse gratitude.

Au reste le Gouvernement a permis, comme vous l’aviez prévu, la vente, a leur benefice de la petitte chalouppe sur laquelle ils ont échappé de Portsmouth, et j’adresse a M. le lieutenant general de l’amirauté de Nantes 68 l.t. tournois quelle a produits, sans aucune diminution, afin qu’il remette cette somme aux Americains. Le Commissaire de la Marine leur a fourni ce que le roy accorde a ses propres sujet, pour se rendre a Nantes, où ils ont desiré definitivement d’aller.

Quant au suplement, que J’ay cru utile pour qu’ils voyageassent plus commodement, et quelques articles dont ils avoient besoin, et a leur dep[ense] ulterieure, Je vous prie, Monsieur, qu’il n’en soit jamais question autrement que pour vous prouver le devoüement de tout Francois envers les sujets americains (?) et à la cause américaine, devenue la leur et en particulier le vray respect avec lequel J’ay l’honneur d’etre de votre Excellence, Monsieur, Le tres humble et tres obeissant serviteur

Philippe de Delleville
Lieutenant General de L’Amirauté.
M. franklin ministre plenipotentiaire des Etats unis d’Amerique en la Cour de france.
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