Ayant ouÿ parler de vous monsieur à m[on]s[ieu]r poupart
officier de marine qui mes très proche la bienfésance qui vous ais
commune me donne le désire de vous demender si vous pouvier auqu’a
que vous vincier a paris me donner une demieure de tems pour
minstruire et ávoire lhonneur de vous entretenire surre le dessin
que jay de faire passer un jeunhomme qui mapartien dans vos
colonies pour le service, qui veut les aventages que vous vous
drerier bien lui procurer par des recomendations de votre part et
une asurence qu’a votre considération on lui donneroit un poste
dofficier à son arrivé muni dune de vos lettre pour se présenté, à
ceux à qui vous vouderier bien le recomender áffin que l’on y ût
egard et qu’on lenployas, le jeunhomme etant fort sage mes s’ans
fortune, il est plin de conduitte, il n’a pas une senté bien
robuste il ávait passé en espagne pour y voire une parante et
setoit mis dans le gout daître dans les garde du roy despagne. La
fatigue continuel que le roy despagne fait essuier pour la chasse
à tout ses messieur la forcé direnoncer si il ni à point dobstacle
à que jay lhonneur de vous demender et que vous soyé disposer à
aubliger d’oneste jens en faveur de la connessance de msr poupart
qui se joindra a mois lors que je lui feray part de mes intentions
pour vous demender votre apuis au illes et que vous voulier bien
me lacorder: si à passi je puis vous y entretenire donné le jours
je tacheré de mi rendre je suis pour bien peu de tems dans cette
capitale ma résidence est en province sous 8 jours je comte
repartire ne pouvant restere plus, je seray charmé d’avoire
lhonneur de vous saluer et de vous engager à vous interesser au
sort d’un jeune homme de famille qui est tres rengé, et de vous
donner une ôccasion de suivre le penchant que vous ávés a faire le
bien si mesme vous jugier lenployer dans quelque autre poste que
dans le militerre il á par de vers lui quelque áquis jay lhonneur
daitre en attendant votre réponce avec une parfaitte considération
Monsieur Votre tres humble servente
mon adresse: clouaître st jaque l’hopitale près la rüe du signe
chés msr canut à paris
Ayant ouï parler de vous, Monsieur, par Monsieur Poupart,
officier de marine, qui m’est proche, la bienfaisance qui vous est
commune me donne le désir de vous demander si vous pouviez, au cas
que vous vinssiez à Paris, me donner une demi-heure de temps pour
m’instruire et avoir l’honneur de vous entretenir sur le dessein
que j’ai de faire passer un jeune homme qui m’appartient dans vos
colonies, pour le service. [Il] veut les avantages que vous
voudriez bien lui procurer par des recommandations de votre part
et une assurance qu’à votre considération on lui donnerait un
poste d’officier à son arrivée, muni d’une de vos lettres pour se
présenter à ceux à qui vous voudriez bien le recommander afin que
l’on y eut égard et qu’on l’employât, le jeune homme étant fort
sage mais sans fortune. Il est plein de conduite, il n’a pas une
santé bien robuste; il avait passé en Espagne pour y voir une
parente et s était mis dans le goût d’être dans les gardes du Roi
d’Espagne. La fatigue continuelle que le Roi d’Espagne fait
essuyer pour la chasse à tous ces Messieurs l’a forcé d’y
renoncer. S’il n’y a point d’obstacle à ce que j’ai l’honneur de
vous demander, et que vous soyez disposé à obliger d’honnêtes gens
en faveur de la connaissance de Monsieur Poupart, qui se joindra à
moi lorsque je lui ferai part de mes intentions pour vous demander
votre appui aux îles et que vous vouliez bien me l’accorder. Si je
puis vous entretenir a Passy, donnez le jour, je tacherai de m’y
rendre. Je suis pour bien peu de temps dans cette capitale. Ma
résidence est en province. Sous huit jours, je compte repartir, ne
pouvant rester plus. Je serai charmée d’avoir l’honneur de vous
saluer et de vous engager à vous intéresser au sort d’un jeune
homme de famille, qui est très rangé, et de vous donner une
occasion de suivre le penchant que vous avez à faire le bien. Si
même vous jugiez l’employer dans quelqu’autre poste que dans le
militaire, il a par devers lui quelques acquits. J’ai l’honneur
d’être, en attendant votre réponse, avec une parfaite
considération, Monsieur, votre très humble servante