From — Duhamel Deschenaix (unpublished)
à saint Malo le 28 fevrier 1784
Monseigneur

Le malheur que j’ai eû en faisant mon retour des indes orriental par avoir eté pris par nos enemis à la fin de cette guerre: ayant tous perdues le fruit de mais traveaux d’un sejour de huit ans me trouvant aux vis avis de rien depourvue de secour et desperance de me reabilhiter dicy à longtems en restant dans ma patrie me fait jeter mes vûe vers la votre esperant y trouver un azile et les moyen de my etablir. J’osse monseigneur vous prier humblement de vouloir bien macorder votre protection et bienveillance en mindiquant et me facilitant les moyens et la voye la plus sure pour que je puisse y passer et de me procurer la faculté d’y trouver un peu de terre ou autre convenance pour que jai puise travailler honnestement; et concourir de concert avec les vraye patriotes à lacroissement et au bonheur de vôtre colonie N’ayant rien plus à coeur que d’en faire partie; ce n’est que par inclination pour vôtre paÿs qui mengage à y chercher un etablissement et avoir recours a vos bonté, esperant monseigneur que vous voudrez bien moctroyer la grace que jai vous démande; cest ce quespere celuy qui en sera toute sa vie reconnoissant et qui est avec un profond respect Monseigneur Votre tres humble et tres obeisant serviteur

Duhamel Deschenaix

Sy jai puis monseigneur estre digne que vous m’honoriez d’une reponce je vous prie de vouloir bien l’adresser chez monsieur Dudemaine piniana hidrographe au petit placidre à St Malo.
Monseigneur Franklin A Paris
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