From the Comtesse d’Houdetot (unpublished)
Paris Le 16. x.bre 1784

Jay Des Remercimens a vous faire, Mon Cher et Venerable Docteur Du present que vous M’avés Envoyé; jay Communiqué a Mr. De St. Lambert l’ouvrage anglais Mais Combien j’ay eté penetrée De La Lettre qui y est jointe, Elle m’a arraché Des Larmes D’admiration et De Regret pour Le grand homme qui L’a Ecritte; Voila ce que L’humanité a perdû ce qu’on a voulû Rendre inutile pour nous même avant sa Mort, vous y avés perdû plus que personne, Vous Americains qui pouviés a votre gré profiter de ses Lumieres, vous Eclairer de son Genie, Bon Dieu qu’il y en a Dans ce peu De Lignes que vous m’avés communiquées, que j’ay Regret aux Lacunes que La prudence a surement Exigées; je conserverés Cherement Ce don de Votre Amitié Et ce Monument Des grandes Vuës et De l’Esprit Bienfaisant et Lumineux de son auteur; on me fait Esperer La traduction De l’ouvrage anglais Et vous devés penser que j’ay Bonne opinion D’un homme a qui une pareille Lettre a Eté adressée; Mon Cher Et Respectable Docteur, Ma Consolation Dans ce Monde ou j’ay Vecu, ou jay Vû Meslé a quelques Biens tant De Malheurs et D’opression a Eté De Donner au moins aux grands Bienfaiteurs De l’humanité, aux Genie qui l’ont Eclairée ou Servie, Mon Respec, mes hommages, l’affection irresistible D’un Coeur Reconnaissant. Vous scavés Mon Cher Docteur quelle part vous avés dans ces sentimens et combien je me trouve heureuse et honorée De La Maniere Dont Vous Voulés Bien y Repondre, je vous Envoye Les Vers qui m’ont étés Demandés Chez Vous, sur Le hazard singulier qui a fait tomber un aigle Dans votre jardin. Recevés Le Compliment De Cet Aigle et ma priere et jettés le tout au feu quand vous l’aurés Lû adieu Mon Cher Docteur j’auray Bien De L’Empressement D’aller profiter Aupres de Vous Des momens trop Courts qu’il me sera permis D’y passer.

C’est L’aigle qui parle

Au Destin De Celuy qui Dirige La foudre

Par un ordre Eternel mes Destins sont Liés

A Servir un Mortel il faut Donc me Resoudre

  Et je Viens tomber a Vos Pieds

autre

Le Dieu qui si souvent Reduisit L’homme en poudre

A fait Voler son Aigle sur vos pas

Il vient Redemander La foudre

Protecteur Des humains! ah! ne La Rendés pas

Endorsed: D’Houdetot.
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